Publié en novembre 2025 3 minutes de lecture
Anne Mornand
Responsable Programme Arrêt du Cuivre
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Fermeture du réseau cuivre : comment anticiper l’arrêt des services ?

Par Anne Mornand, Responsable Programme Arrêt du Cuivre 

 

Le réseau cuivre vit ses dernières années : les premières fermetures techniques ont déjà eu lieu et la prochaine vague interviendra dès janvier 2026. Pour éviter toute coupure de service, les entreprises doivent dès maintenant auditer leurs accès cuivre pour connaître les usages de leur parc avant migration. Objectif : identifier les lignes à conserver et à migrer, et choisir la solution la plus adaptée,  fibre optique, 4G / 5G, satellite.

 

Orchestrée par l’ARCEP, la fermeture progressive du réseau cuivre est effective depuis début 2025 selon le planning déployé par Orange. Si l’arrêt total du parc à l’échelle nationale est prévu pour début 2031, la fermeture technique du lot 2 interviendra le 27 janvier 2026. Et attention, car aucun rappel ne sera envoyé aux entreprises et communes concernées par la fermeture avant la coupure technique prévue le jour J.

Fin programmée du cuivre : une opportunité stratégique pour les entreprises

 

Par conséquent, la fermeture du réseau cuivre va engendrer une migration massive vers les solutions alternatives, fibre en tête. Une échéance dont les entreprises françaises ont désormais pleinement conscience, 83 % d’entre elles étant désormais raccordées à la fibre contre 75 % en 2024, selon la dernière édition du baromètre Ifop « Fibre et Usages Numériques en Entreprise » réalisé en partenariat avec la fédération professionnelle InfraNum et l’opérateur d’infrastructure Covage.

À l’inverse, parmi les entreprises encore réfractaires, 30 % n’envisagent pas de projet de migration vers la fibre et près de la moitié estiment ne pas avoir de besoin immédiat. Le risque pour ces entreprises, collectivités ou particuliers qui n’auraient pas prévu de solution alternative ? L’interruption de leurs services : coupure de téléphonie, indisponibilité des solutions de communication et de collaboration, perte de connectivité… et par extension, une activité au ralenti, voire à l’arrêt. 82 % des entreprises indiquent ainsi que toute interruption de réseau aurait un impact direct sur leur activité. C’est pourquoi il est indispensable d’être accompagné tout au long de cette démarche.

 

Pour les retardataires, il n’est pas trop tard. Bien préparée, cette transformation représente bien plus pour les entreprises qu’une simple obligation réglementaire : c’est une occasion unique de rationaliser leurs coûts, moderniser leurs outils et renforcer la résilience et la performance de leur système d’information. Derrière cette évolution technique se cache en réalité un enjeu stratégique : repenser son infrastructure pour la rendre plus performante, plus durable et plus en phase avec les usages numériques d’aujourd’hui. Résultat, si la mutation est inévitable, elle s’avère surtout synonyme de compétitivité pour les entreprises.

 

Première étape : connaître les usages de son parc cuivre

Avant toute migration, une seule priorité : savoir ce que l’on a. Pour les entreprises qui n’auraient pas commencé à se préparer, la première étape consiste à établir un état des lieux de leur parc cuivre. Une étape d’autant plus indispensable pour les entreprises historiques qui comptent un certain nombre d’accès cuivre non connus et non répertoriés.

 

Cet audit doit recenser :

  • L’ensemble des accès cuivre actifs, leur localisation géographique et leur opérateur ;
  • Les liens concernés au regard du planning de fermeture communiqué par l’Arcep et Orange ;
  • Les usages réels associés (connexion internet, téléphonie, alarmes, terminaux de paiement, ascenseurs, etc.) pour décider s’il est nécessaire de conserver et de transformer la ligne ;
  • Les équipements analogiques encore présents ;
  • Les lignes dormantes ou doublons : une partie du parc peut alors être résiliée, générant des économies immédiates ;
  • La criticité de chaque usage pour prioriser les sites sensibles ;
  • Les projections métier à 2 ou 3 ans afin d’adapter la connectivité aux usages futurs.

 

Chez Linkt, cet audit se traduit par l’analyse des factures et des informations disponibles dans les espaces clients des différents opérateurs cuivre, ainsi que, si nécessaire, par la réalisation des tests d’appel pour identifier les usages précis des lignes en service. Résultat : une vision complète et documentée de l’existant, première étape vers une migration maîtrisée et économiquement optimisée.

 

Cette connaissance des usages data et télécom est critique. La raison : parmi la multitude des usages possibles – téléalarme, télésurveillance, ascenseur, fax…  –, certains reposent sur des technologies obsolètes rendant la migration plus complexe. Aux entreprises, alors, de se demander si elles souhaitent conserver leur équipement analogique ou non. Linkt peut en effet leur proposer un boîtier de conversion pour assurer la conversion de l’analogique vers le monde IP.

Deuxième étape : choisir sa solution alternative

À chaque usage, sa solution : fibre, 4G / 5G ou satellite ! Si tous les services sont éligibles à la migration, l’enjeu est de choisir la technologie la plus adaptée :

  • Pour les usages critiques (téléphonie, solutions collaboratives, supervision, sécurité), le choix d’une FTTO ou d’une FTTE est recommandé. À la clé : un débit garanti, une GTR de 4 h, une continuité de service professionnelle et une connectivité de haute qualité.
  • Concernant les usages non critiques (backup, messagerie, web, emailing) type ADSL, SDSL ou VDSL, une FTTH ou FTTO bas débit (disponible via notre offre TransiFibre) suffit. Cette solution économique et évolutive vous offre une qualité de connexion de niveau professionnel mais avec des débits asymétriques non garantis et sans GTR 4 h (à noter : dans notre offre de fibre dédiée bas débit, une GTR 8 heures peut vous être proposée).
  • Les sites non éligibles à la fibre ou aux solutions temporaires peuvent, quant à eux, bénéficier de solutions 4G ou 5G grâce à une mise en œuvre rapide et flexible, permettant, à terme, une bascule vers la fibre.
  • Enfin, dans les zones blanches, le satellite s’impose comme la meilleure solution avec sa couverture totale associée à une continuité de service assurée, et des débits fiables et maîtrisés.

 

Chez Linkt, notre offre multi-opérateurs nous permet d’accompagner chaque client dans le choix de la solution la plus cohérente selon ses usages, son budget et ses enjeux environnementaux à travers un large choix de GTR et de débits.

 

À l’heure où la connectivité devient un enjeu critique pour l’activité économique des entreprises, pour garantir le fonctionnement de leurs services, certaines entreprises choisissent d’assurer un niveau de sécurisation optimal de leur accès fibre en mettant en place un second accès. D’après le 6e baromètre « Fibre et Usages Numériques en Entreprise », elles sont 30 % :

  • Dans 8 % des cas, les entreprises optent pour la mise en place d’un second accès fibre, différent du premier ;
  • Dans 22 % des cas, elles privilégient un accès 4G / 5G pour assurer un service minimum.

Les bénéfices d’une migration réussie

Préparer l’arrêt du réseau cuivre en migrant vers la fibre optique, c’est d’abord sécuriser la continuité des services. Mais cette transition offre de nombreux autres avantages.

Une qualité de service démultipliée par la fibre

La fibre optique offre des performances largement supérieures en matière de débit, de latence et de stabilité des connexions. En France, les débits théoriques moyens en réception proposés par la fibre sont compris entre 1 Gb/s et 8 Gb/s en FTTH, et peuvent atteindre 10 Gb/s en FTTO pour les entreprises. Soit des débits jusqu’à 100 fois supérieurs à ceux du cuivre.

Elle permet de fait de transporter des volumes de données bien plus importants sur de longues distances sans perte de signal, garantissant ainsi des performances optimales pour les applications critiques, en particulier dans un environnement hybride ou cloud.

 

Une pérennité plus poussée

L’infrastructure fibre est plus robuste et moins sensible aux intempéries et à la corrosion, assurant une fiabilité à long terme. Si la durée de vie d’un câble en cuivre est d’environ 30 ans, il reste sujet à la corrosion et nécessite d’être remplacé fréquemment. Avec une durée de vie de 100 ans, la fibre est non seulement plus résistante, mais elle réduit aussi les coûts de maintenance et est moins sujette aux dégradations, rendant ainsi l’infrastructure plus pérenne.

 

Un impact environnemental moindre

La fibre consomme 3,5 fois moins d’énergie que le cuivre. Or, à l’heure où le numérique représente 4,4 % de l’empreinte carbone en France (étude « Évaluation de l’impact environnemental du numérique en France », ADEME-Arcep, 2025), la fibre offre une alternative plus écologique. En 2024, 62 % des entreprises intégraient ainsi des critères RSE dans leurs choix numériques (baromètre Ifop – Infranum – Covage 2024).

Il existe en effet des solutions « simples » pour réduire l’impact environnemental de son parc, en conservant par exemple ses postes utilisateurs actuels en les connectant à un boîtier de conversion.

Un budget optimisé

Migrer vers la fibre n’implique pas nécessairement de coûts insurmontables pour l’entreprise. Au contraire. Cela peut constituer une source d’économies. Comment ? En ouvrant la porte à la rationalisation du parc en place, notamment par la résiliation des lignes inutilisées et l’anticipation des futures hausses des tarifs cuivre autorisées par l’ARCEP.

Sans oublier les coûts de maintenance du réseau cuivre qui pourraient eux aussi être amenés à augmenter, priorité étant désormais donnée aux réseaux fibre, 4G – 5G et satellite. En ce sens, la fin du réseau cuivre peut s’avérer une opportunité de réaliser des économies substantielles.

Une expérience utilisateur améliorée avec la fibre optique

Enfin, grâce à sa stabilité et à sa rapidité, la fibre offre une expérience utilisateur de grande qualité. À la clé : des outils plus intuitifs, en phase avec les solutions digitales personnelles, des communications plus fluides et des usages unifiés (téléphonie IP, cloud, visioconférence…).

Arrêt du réseau cuivre : les erreurs d’anticipation les plus fréquentes

Pourquoi faut-il anticiper la fin du réseau cuivre ? Parce qu’une migration technique ne se fait pas du jour au lendemain. Or, certaines entreprises sous-estiment encore certains aspects de la transition vers la fibre. Certaines erreurs peuvent alors ralentir le déploiement et mettre l’activité en péril.

Voici les erreurs les plus fréquentes que nous avons pu observer sur le terrain.

Oublier les contraintes techniques du site

Amener la fibre optique jusqu’au bâtiment peut nécessiter des travaux de desserte interne ou de génie civil : ces travaux sont à planifier avec suffisamment d’anticipation. Dans certains cas, une solution temporaire de type 4G / 5G, moins performante mais plus rapide à déployer, pourra être envisagée. Autre point de vigilance : la disponibilité limitée des prises fibre qui diminue à mesure que les migrations s’enchaînent. Premier arrivé, premier servi. Être parmi les premiers à planifier son projet, c’est d’abord s’assurer de bénéficier d’une prise existante et, donc, d’une transition plus rapide, dans les meilleures conditions.

Méconnaître les usages réels et les lignes existantes

Après des années d’empilement technologique, certaines lignes restent actives sans être utilisées, notamment dans le cadre d’une politique multi-opérateurs. Il est alors nécessaire d’investiguer le parc existant et de regrouper les informations. De la même manière, il importe d’échanger avec l’ensemble des métiers afin de bien comprendre les usages et les besoins actuels et d’anticiper leur évolution dans les années à venir. L’IP crée alors l’opportunité de repenser l’usage des lignes existantes et de mieux comprendre les métiers !

Attendre la dernière minute

Une migration réussie doit s’anticiper environ 12 mois avant la date effective de fermeture technique du réseau cuivre, le temps d’auditer, de décider, de commander et de déployer la solution. Autre point d’attention : la portabilité des numéros des utilisateurs. Plus vous anticiperez l’arrêt du réseau cuivre, plus la transition s’effectuera en douceur.

Sous-estimer l’impact de la téléphonie

La migration ou le remplacement des postes téléphoniques analogiques, la formation des utilisateurs aux nouvelles solutions… constituent autant d’étapes à anticiper pour éviter toute réticence interne au changement.

C’est pourquoi, pour éviter tout contretemps, Linkt recommande aux entreprises concernées par la fermeture cuivre d’engager la démarche un an avant la fermeture prévue du lot concerné. Ainsi, pour les entreprises des communes du lot 3, il est recommandé d’entamer leur processus de transformation fin 2025 – début 2026 au plus tard.

L’approche Linkt : de l’audit du réseau cuivre à la migration vers la fibre

Linkt vous accompagne à chaque étape de votre migration, depuis l’audit jusqu’au déploiement de la solution sur mesure retenue au sein de notre catalogue multi-opérateurs, en passant par le conseil.

Chaque entreprise étant différente, Linkt a développé une méthodologie éprouvée pour garantir une transition fluide et sur mesure :

  1. Audit du parc cuivre : sur 3 à 8 semaines selon la taille du parc, pour identifier les accès à migrer, transformer ou résilier.
  2. Analyse des usages et des éligibilités à la fibre optique pour déterminer les meilleures alternatives technologiques disponibles (fibre, 4G / 5G, satellite).
  3. Construction du plan de migration : arbitrages entre performance, criticité, coûts et impact environnemental.
  4. Réalisation des travaux et raccordement : prise en charge de la desserte interne et coordination avec les partenaires locaux.
  5. Bascule et migration en tant que telle.
  6. Accompagnement continu : support 24/7 (même en cas d’inéligibilité à la fibre ou de zone blanche), reporting, suivi des gains et accompagnement RSE.

Migration vers la fibre : comment transformer la contrainte en opportunité

L’arrêt du réseau cuivre n’est plus un sujet lointain : il est en marche. Pour les organisations et communes concernées par la fermeture technique (à commencer par le lot 3), anticiper la fin du cuivre dès aujourd’hui, c’est s’assurer une migration sereine, sans rupture d’activité, tout en modernisant son infrastructure et en contribuant à un numérique plus responsable.

 

Chez Linkt, nous faisons de cette transformation une opportunité : celle d’accompagner nos clients pour bâtir ensemble des réseaux plus performants, durables et pérennes pour que la fin du cuivre marque le début d’une connectivité de nouvelle génération. C’est en ce sens que nous avons lancé notre offre de fibre bas débit, TransiFibre, pensée pour une transition SDSL simple et efficace.

 

 

 

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